Jack Perrot
De 1953 à Porrentruy via les crêtes jurassiennes jusqu’à la cuvette genevoise aujourd’hui, de géographie en accompagnement social, quelques traces en survivront dans l’écriture.
Empreinte aussi des lectures au fil des engagements et des langues visitées, romanche ou ladino.
Des langues à dire, vivront-elles, et moi dans l’illusion biographique ?
«
Rue réelle, vécue, rêvée, soufferte, honnie, hélée,
aimée, au nom mâché et remâché. On pourrait
remplacer le mot « rue » par le mot « vie ». Jacques
Perrot dit Jack joue avec les mots, en use avec
excès, les use jusqu’à la corde. Mots de sa langue,
mots d’autres langues (ladino, allemand,
romanche, hébreu). Mots convoqués, assignés pour
un procès dont il est à la fois victime (fière) et
plaignant (obstiné). Contre la bureaucratie […],
contre les langues de bois, les files d’attente, les
rats de baraquement, le soupçon, le mépris, les
murs, tous les murs. Qui séparent. Enferment.
Excluent.
»
Denise Mutzenberg